Projet Horizons 2012 - Le Sommeil de l'Ermite



Le Sommeil de l'Ermite

L'installation Le Sommeil de l'Ermite a été réalisé au courant du mois de mai et restera installée jusqu'au 16 septembre sur le site de la motte de Brion, dans le massif du Sancy. Cette installation grandeur nature est née grâce au projet "Horizons, Rencontres Arts-Nature", avec près de 200 000 visites par an, cet événement unique en son genre dans l'art contemporain présente cette année sa 6ème édition. Ce sont une dizaine de sites naturels du massif du Sancy, au coeur du parc des volcans d'Auvergne, qui sont investit par une petite poignée d'artistes chaque année du 16 juin au 16 septembre. Le site: www.horizons-sancy.com
Cette année j'ai eu l'honneur d'être sélectionnée en tant que "jeune talent 2012"! Il m'a été remis une enveloppe de 8000 euros afin de réaliser mon projet. C'est avec un immense plaisir que j'ai relevé ce qui a été un véritable défi pour produire cette oeuvre sur la falaise! Une équipe formidable, composée de deux alpinistes professionnels: Zsolt Osztian et François Lesca, d'un assidu conseiller: Mathieu Havez, et d'une patiente réalisatrice audiovisuelle: Carola Miralles Calcagno, m'a accompagné tout au long de cette expérience afin de surmonter toutes les épreuves qui sont apparues sur notre chemin! Roche friable, températures extrêmes (-5°C au mois de mai... on appelle ça un climat subalpin donc...), vents violents, et difficultés techniques en tout genre. Mais l'émerveillement et la satisfaction de voir le portrait de cette ermite prendre vie sur la roche ont valu tous les sacrifices!  
C'est maintenant à ce portrait d'exister sans moi, à l'ermite de se reposer dans ce silence majestueux, et aux courageux randonneurs de venir trouver la paix face à cette oeuvre. 

PS: en plus, l'oeuvre est phosphorescente la nuit!...




Premier jour

Les alpinistes nettoient la roche, c'est à dire qu'ils font tomber tous les morceaux qui pourraient s'effriter par la suite en perçant la paroi ou tomber et blesser quelqu'un en bas. 



Le soir nous projetons l'image sur la roche à l'aide d'un vidéo projecteur. Sur le mur, les deux grimpeurs ne discernent quasiment pas le dessin, il y a des dénivelés de plusieurs mètres sur la falaise; c'est pourquoi Mathieu et moi nous leur indiquons grâce à des lasers les points d'intersection de la ligne afin qu'ils les marquent pour percer le lendemain. Cette nuit là, nous sommes surpris par le froid alors qu'il avait fait beau et chaud toute la journée.  




Deuxième jour

Zsolt et François percent tous les points d'encrages et enfoncent les pitons à l'aide de gros coups de marteau. Il y a approximativement plus de 250 crochets à placer. Ensuite, c'est Mathieu et moi au sol qui devons être hyper concentrés et guider les deux hommes à insérer la corde dans les bons pitons... L'exercice et compliqué, car d'en bas on ne voit que très peu les crochets et le dessin est très dur à recréer sur la paroi, les points semblent être perdus au milieu de nulle part...


























































Il fait extrêmement froid malgré le soleil qui finit par se montrer. Et le vent nous fatigue tous beaucoup.


























De nuit, nous projetons à nouveau l'image sur la paroi afin de pouvoir effectuer les corrections nécessaires. Nous dessinons aussi l'intérieur du visage pour placer la corde plus tard. Il fait tellement froid que nous ne faisons que les marquages sur la roche, nous changerons les trajectoires de la corde le lendemain seulement. Nous sommes tous congelés, avec un vent glacial et -5°C...





























Le lendemain, Zsolt est sur la falaise et il effectue les corrections préparées la veille, nous dessinons le visage, et puis nous corrigeons tous les petits détails, point par point, je suis les yeux et il est mon crayon pour ce dessin à échelle surhumaine!...






Et pendant ce temps là... Mathieu s'endort.





































Et Carola aussi fait une pause sieste.





























Le dessin est fini, et malgré le froid et la fatigue le sourire ne quitte pas mon visage. Je suis émerveillée par ce travail unique et exceptionnel que nous venons de réaliser.










De nuit, la corde est phosphorescente...




Crédits photos: Julia Dierickx-Brax, Carola Miralles Calcagno, Zsolt Osztian, Bernard Pauty.


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1 commentaire:

Unknown a dit…

Ouha il est vraiment dingue celui la!
super boulot!

gros bisous

Sophie Moureto
http://www.aroundlamode.com